Construite de toutes pièces en 2005 par l’armée Birmane au
cœur de la jungle, Naypyidaw, est une ville de la démesure qui malgré sa
splendeur est aujourd’hui totalement dénuée d’habitants, enfin presque. La
capitale Birmane, c’est une superficie équivalente à six fois celle de New
York, des voies de 20 files et un immobilisme déconcertant. Ambiance post
apocalyptique digne des meilleurs films de science fiction Américains, hôtels
et restaurants vides, rues désertes et silencieuses, Mall gigantesques et sans
vie, la ville qui devait devenir un symbole de la Birmanie semble être en proie
à l’abandon, voire à la désertification. En attendant, le touriste de passage à
Naypyidaw n’aura pas grand-chose à faire si ce n’est un tour au zoo pour
regarder des pingouins réfrigérés, prendre un café dans un silence de plomb ou
encore s’offrir une partie sur l’un des 4 golfs de compte la ville.
Objet de tous les fantasmes, la ville militaire au cœur de
la capitale a été dernièrement montrée du doigt par la communauté
internationale qui craint que la Birmanie ne soit en train de s’armer en
matière de nucléaire. Place stratégique, Naypidaw bénéficie d’un emplacement
idéal permettant au pouvoir en place de contrôler les éventuelles invasions étrangères
mais également de protéger ses politiques et son administration. L’absence d’installations
téléphoniques et de signalétique routière participent à faire de cette nouvelle
capitale Birmane une incohérence. Résultat des lubies d’un dictateur
fantaisiste, Naypyidaw n’est pas prête de retrouver ses lettres de noblesse.
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